Roger Dubuis | Chevaliers de la Table ronde
Roger Dubuis a dévoilé dans un seul et même garde-temps, la quintessence de son art et une des complications signatures qui lui est chère.
La Table ronde est intrinsèque à la légende du roi Arthur. Elément essentiel et non négociable du cahier des charges, cette scénographie concentrique constitue un véritable défi que les horlogers de la maison n’ont pas eu peur de relever. Démonstration d’un véritable talent technique, le monotourbillon émerge au centre de la montre, dévoilant avec puissance son mécanisme d’avant-garde. Formant un bouclier contre la force gravitationnelle qui menace autant les héros que la précision du garde-temps, les chevaliers se dressent fièrement autour de ce trésor d’ingénierie, prêts à combattre d’un seul bloc leur ennemi invisible. A l’image des douze chevaliers soucieux d’honorer leur devoir de protéger le royaume, la maison poursuit sa quête de performance ultime en élargissant le diamètre du balancier afin d’augmenter sa stabilité et de réduire la sensibilité du mouvement aux effets de la gravité.
Protéger un trésor horloger contre les méfaits de la gravité n’est pas chose aisée pour les héros-index horaires moulés dans l’or rose et microsculptés un à un. Assez petit pour tenir dans une montre, mais suffisamment puissant pour incarner l’engagement, la passion et l’audace, chaque chevalier de 6 mm seulement est doté d’une personnalité et d’une armure uniques. Les «aiguilles», parfaitement intégrées dans le motif circulaire, se devaient d’être à l’image de cette pièce: exceptionnelles. Pour ce faire, la maison a choisi d’indiquer l’heure et les minutes à l’aide de baguettes arquées en or s’étirant sur plusieurs disques rotatifs parfaitement centrés. En outre, des blocs violets translucides en verre de Murano semblent graviter en apesanteur autour du monotourbillon, tandis que le rehaut double surface est composé d’un seul bloc, également en verre de Murano. Pour parvenir à ce résultat, les artisans ont dû créer sur le cadran pas moins de huit couches décoratives, une véritable prouesse étant donné la petitesse de la surface. Afin de respecter le parti pris esthétique et le positionnement du chevalier à 3 heures, le système de réglage est excentré à 2 heures. Il suffit d’enclencher le poussoir pour voir apparaître un petit drapeau rouge indiquant que le garde-temps est passé du mode remontage au mode réglage.
Logé dans une boîte de 45 mm en or rose scellée par une lunette à encoches, le garde-temps, estampillé du Poinçon de Genève, est équipé d’un bracelet en cuir de veau embossé noir.