Ulysse Nardin | Emmenez-moi sur la lune!
Alors qu’une nouvelle année lunaire a débuté, Ulysse Nardin livre une version ultralookée d’une de ses complications astronomiques historiques, la Moonstruck. Avec ce Worldtimer manufacture emboîté dans la carrure géométrique d’une Blast, la maison horlogère offre aux amateurs d’exception une nouvelle odyssée céleste.
Héritière de la trilogie des montres astronomiques créées il y a près de quarante ans par l’horloger Ludwig Oechslin, cette nouvelle Blast offre aujourd’hui la mise en mouvement des éléments primordiaux de la mécanique céleste visible, afin de permettre à tous d’appréhender l’univers qui nous entoure avec poésie, grâce à un affichage contemporain et intuitif.
La Blast Moonstruck reproduit la rotation de la Lune, le mouvement apparent du Soleil autour du globe tel qu’observé depuis la Terre, ainsi qu’une représentation des marées. Pensé pour rendre intelligible et intensément poétique cette danse entre le Soleil et la Lune, l’affichage géocentrique de la pièce est aisé à appréhender, même pour un néophyte n’ayant aucune notion d’astronomie.
Explications
Le firmament étoilé est une carte pour les marins, un terrain de jeu pour les amoureux et le calendrier primordial de toutes les civilisations. Dans ce ballet étincelant où, du regard des hommes, la Terre paraît toujours au centre de l’univers, le Soleil et la Lune rythment le cycle des jours, des mois et des saisons. Il a fallu le génie des astronomes pour décrypter cette valse au tempo régulier. Dès l’âge du bronze, ils ont créé des observatoires qui leur ont permis de concevoir des calendriers justes au jour près. Au fil des générations ils ont ainsi enrichi leur grammaire du ciel.
Attractive astronomie
La Blast Moonstruck, comme toutes les montres intégrant des informations astronomiques élaborées, se veut une extrapolation en taille réduite des formidables horloges d’édifices érigées dès la fin du Moyen-Age par les villes d’importances. Avec un affichage facilement compréhensible et lisible, elle est l’héritière des instruments astronomiques du passé. Grâce à son mécanisme élaboré, elle garantit l’affichage de l’heure du lieu choisi et celle des 24 principaux fuseaux qui partagent le monde depuis 1884 et la Convention de Washington. A l’aide des poussoirs placés à gauche de la carrure, il est facilement possible de faire avancer ou reculer l’affichage horaire principal par sauts d’une heure pour le caler sur un autre fuseau.
Ce garde-temps se dote aussi d’une complication de phases de Lune de précision qui, couplée à celle permettant de suivre en temps réel la rotation du Soleil dont elle tire sa brillance, donne du relief et de la vie au cadran. Cette représentation scientifique au fort potentiel onirique servira la cause des hommes de pouvoir en quête de la montre ultime, mais également celle des marins avec qui la manufacture entretient une relation presque fusionnelle depuis sa fondation en 1846. Eux sauront tout le bénéfice qu’ils pourront tirer de cet affichage sobre et discret. Au fil des jours et d’un coup d’œil, ils pourront prédire la date des marées à forts coefficients en observant la Lune et le Soleil s’aligner sur leurs ellipses respectives.
L’homme au centre de son univers
Conçue pour s’inscrire dans la lignée de la fabuleuse Trilogie élaborée par Ludwig Oechslin à partir de 1985, cette pièce renonce à la représentation copernicienne de notre système solaire pour une approche géocentrique plus lisible et plus compréhensible pour nous autres, les habitants de la Terre.
Pour accentuer cette sensation d’être au cœur de l’univers à partir de l’observation de la montre, les designers, en collaboration avec Ludwig Oechslin, ont choisi d’inscrire la partie de l’hémisphère nord vue du pôle nord au centre de la glace saphir de l’instrument. Pour rendre l’effet 3D particulièrement saisissant, le verre bombé microgravé par l’intérieur des terres émergées, est serti dans la glace saphir «box» de protection avec, à sa périphérie, un anneau en or rose 18 carats, portant en gravure les 31 jours du mois que vient pointer un petit triangle chargé de matière luminescente.
Worldtime - Dual time
Sous cette structure tridimensionnelle, glissent avec précision des aiguilles au profil contemporain, conforme à l’esprit de la collection Blast. Fuselées, elles garantissent une lecture instinctive, même dans le noir total grâce à la présence d’une importante quantité de matière luminescente placée en leur centre. Elles affichent l’heure locale, une fois ces dernières réglées à l’heure du fuseau dans lequel réside le propriétaire de la montre. Mais elles peuvent aussi être calées à volonté sur un des 24 fuseaux horaires dont le nom des villes correspondantes est reproduit sur le rehaut fixe du cadran. Cette action, réalisable en avant ou en arrière, est rendue possible grâce à la présence d’un mécanisme sophistiqué actionnable par les deux poussoirs rectangulaires placés sur le flanc de carrure gauche. Simple et intuitive, cette fonctionnalité d’heure du monde, toujours utile aux grands voyageurs, est assortie d’une complication astronomique avancée.
Géocentrique valse cosmique
Pour Ludwig Oechslin, auteur dans les années 1980 des montres-bracelets astronomiques parmi les plus complexes jamais produites, et pour l’équipe de développement de la manufacture, la Moonstruck ne devait pas être une montre inutilement compliquée, mais un garde-temps à l’affichage sobre et efficace, capable de rendre la mécanique céleste intelligible par tous.
Cette montre astronomique de 45 mm de diamètre, en céramique noire et titane traité DLC noir, à porter sur un bracelet alligator, velours ou caoutchouc noir, est assurément à la hauteur de l’ambitieux projet.
Ainsi, en plus de l’affichage horaire observable sur fond d’un ciel nocturne figuré par un disque réalisé en aventurine, se lisent les heures du monde à l’aide du rehaut fixe portant les noms de villes et du disque rotatif portant, à midi, un Soleil en relief et les indications horaires. La pièce dispose également d’un mécanisme Dual Time. Il permet de changer l’affichage principal par saut d’heures entières à l’aide des deux poussoirs situés sur le flanc de carrure gauche pour avoir au cadran l’heure d’un pays tout en conservant affichée l’heure initiale en vis-à-vis de la ville de référence. Efficace, cette montre présente aussi un guichet qui, indiquant les phases de Lune de façon réaliste, est associé dans sa course à une représentation tridimensionnelle du Soleil calé sur le midi de l’heure du fuseau de référence.
Phases de Lune précises
L’équipe en charge de la réalisation de la Moonstruck a fait le choix de proposer la représentation des phases de Lune dans un guichet rond placé à l’apogée d’une ellipse figurant son orbite qui se trouve être dans le même plan de l’écliptique que la Terre pour des questions de commodité. Ce guichet, porté par un disque, est associé à un train de rouage élaboré. Il fait effectuer une rotation complète par jour à l’indicateur de phases de Lune pour suivre la course du Soleil, dont l’astre nocturne tire sa brillance, et lui fait également effectuer un tour complet de cadran en 29 jours, 12 heures, 41 minutes et 9,3 secondes, représentant la durée d’une lunaison, également appelée révolution synodique, dont la durée astronomique est de 29 jours, 12 heures 44 minutes et 2,9 secondes.
Pour conserver sa justesse, le guichet intégrant la représentation de la Lune recule toutes les 24 heures sur son cercle de rotation d’un angle correspondant, en degrés, à 1/29,53 jours de lunaison pour occuper une nouvelle position par rapport au Soleil. Dans le même temps, la représentation contenue dans cette petite lucarne mobile évolue aussi pour apparaître un peu plus ou un peu moins éclairée en fonction du calendrier lunaire.
Lorsqu’une portion de la Lune est visible dans le guichet, celle-ci conserve durant 24 heures une position toujours identique par rapport au Soleil, ici reproduit en relief et réalisé en bronzite. Ce minéral, rare et précieux de la famille des pyroxènes, présente une surface dorée ponctuée de taches sombres destinées à reproduire celles observables au télescope sur le manteau de l’étoile autour de laquelle gravite, en réalité, la Terre. L’affichage des phases de Lune, dit «de précision» parce qu’il ne connaîtra une divergence d’un jour qu’après quarante ans de fonctionnement, est associé à un marquage des âges de la Lune apposé sur l’ellipse représentant la rotation de notre satellite naturel autour de la Terre.
Agréable et originale, la Blast Moonstruck n’en demeure pas moins un outil matérialisant une certaine idée de notre système solaire, cet anonyme perdu dans l’immensité du cosmos.
Complexe en apparence, elle est facile à lire et aussi facile à régler car toutes les informations s’ajustent à partir de la couronne de remontoir. Il suffit d’un peu de concentration au moment de positionner correctement toutes les informations utiles de la ville de référence à l’heure et de la date locale pour qu’ensuite la complication intégrée au calibre mécanique à remontage automatique de manufacture UN-106 gère seule l’ensemble des affichages tant que la montre est portée. Et lorsqu’elle ne l’est plus, il suffit de la replacer dans l’écrin fourni car il contient un remontoir automatique chargé d’entretenir son remontage et de conserver ses informations calendaires justes.
Aventurine: rien n’arrive «par hasard»
S’il paraît que les étoiles sont distribuées au hasard dans le cosmos, le subtil décor de cadran minéral bleu scintillant de particules dorées de la Blast Moonstruck n’a lui pas été laissé «au hasard»…
La légende autour de l’aventurine raconte qu’au 18e siècle, à Venise sur l’île de Murano, berceau des célèbres verriers, un artisan fit tomber «par hasard» de la limaille de cuivre dans une cuve de verre en fusion créant ainsi le verre aventuriné, ou «avventurina» en italien signifiant «par hasard».
L’aventurescence de ce minéral créé par l’homme lui donne un effet étincelant, que les marins observent souvent à la surface de l’océan dans l’obscurité de la nuit.
Ludwig Oechslin
Cet ingénieur est né à Gabicce Mare dans les Marches italiennes, le 10 février 1952. Universitaire, il obtient en 1976 un diplôme en archéologie, en histoire ancienne et en grec à l’Université de Bâle. Lancé, il passe également en 1983 un doctorat en philosophie, en histoire de la recherche et de l’érudition (physique théorique) et en astronomie, cette fois à l’Université de Berne, ainsi, en 1995, qu’une habilitation en archéologie technique préindustrielle à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (ETHZ).
En parallèle de ses nombreuses études, il entreprend un apprentissage en horlogerie pour devenir rhabilleur en 1984, puis maître horloger en 1993. Fort de toutes ces compétences, et pareil aux humanistes du début de la Renaissance, il parvient à faire fusionner toutes les disciplines qu’il maîtrise à travers la création de mouvements de montres embarquant des complications astronomiques originales ou intégrant des modes de fonctionnement innovants. De 1983 à 1990, il développe pour Ulysse Nardin la montre Astrolabium Galileo Galilei d’abord, puis deux autres pièces pour former une Trilogie restée depuis dans les annales du métier comme la référence en matière de complications astronomiques. Passionné d’efficacité mécanique, cet auteur, lauréat du Prix Gaïa en histoire en 1995 pour ses études sur des horloges monumentales astronomiques, crée la montre Freak en 2001, première montre de l’histoire de l’horlogerie intégrant la technologie du silicium.
Amoureux du savoir, il devient conservateur du Musée international d’horlogerie de La Chaux-de-Fonds de 2001 à 2014. En parallèle, cet esprit aventureux, soucieux de donner vie aux principes horlogers qui l’habitent, crée en 2006 sa propre marque horlogère baptisée ochs und junior. Aujourd’hui, toujours en éveil, cet ingénieur omniscient, à la fois chercheur et développeur-concepteur, reste à l’écoute de la nébuleuse horlogère dont il contribue, par touche, à entretenir la brillance.