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Omega | Apollo 13


En avril dernier, Omega a célébré les cinquante ans de la mission Apollo 13. En 1970, quand la fusée décollait pour la Lune, ni les membres de l’équipage ni les équipes du centre de contrôle ne pouvaient imaginer le drame qui allait se jouer.

Pour la maison biennoise, cette mission restera à jamais gravée dans les mémoires, notamment grâce à ses chronographes Speedmaster Professional qui ont joué un rôle décisif dans le retour sain et sauf de l’équipage.

Dès 1965, la NASA a intégré la Speedmaster à l’équipement «back-up critique» des cosmonautes. Ainsi, si les spationautes venaient à perdre leurs chronomètres digitaux dans la navette, leurs chronographes Omega prendraient la relève. Et c’est la mission Apollo 13 qui a véritablement mis ce scénario à l’épreuve alors que la fusée se dirigeait vers la lune.

Deux jours seulement après le lancement du vaisseau, un réservoir d’oxygène explose à bord, détruisant le module de service et mettant en danger la vie des membres de l’équipage. L’objectif lune est immédiatement abandonné et remplacé par une nouvelle mission: ramener le trio sain et sauf sur terre.

La stratégie de sauvetage imaginée et pilotée par les équipes de la NASA à Houston était forcément innovante: placer les astronautes dans le module lunaire, même si cet engin n’a pas été initialement construit pour accueillir autant de personnes et encore moins pour une durée aussi longue. Alors, pour économiser le maximum d’énergie, l’équipage coupe presque toute l’alimentation électrique. Ce faisant, le trio se retrouve à la merci de l’obscurité et du froid, sans la possibilité de se référer aux minuteurs électriques alors désactivés.  

Les jours suivants, l’équipage fait face à nombre de problèmes graves, mais c’est lors de la dernière ligne droite que la précision d’Omega est requise. Comme le vaisseau a dévié de sa trajectoire initiale d’environ 60 à 80 miles nautiques, cela signifie que le retour du module dans l’atmosphère terrestre devrait se faire sous le mauvais angle et qu’il rebondirait dans l’espace, sans aucune chance de récupération. Par conséquent, pour réajuster manuellement la trajectoire de l’engin, il faut une combustion de carburant de 14 secondes, très précisément.

Il n’y a tout simplement pas de place pour l’erreur. Sans leurs équipements digitaux, Jack Swigert, pilote du module, s’appuie sur son chronographe de la maison horlogère pour mesurer le temps de combustion, alors que le commandant James Lovell guide le module en utilisant l’horizon terrestre comme référence à travers son hublot. Au soulagement général, la manœuvre, unique dans l’histoire, permet à tout l’équipage de toucher l’océan Pacifique le 17 avril 1950, 142 heures et 54 minutes après le décollage, avec l’entier de l’équipage sain et sauf.

Le 5 octobre 1970, Omega reçoit de la NASA le «Silver Snoopy Award», comme symbole de sa gratitude pour sa contribution au succès des missions spatiales habitées. L’entité américaine a choisi cette mascotte de manière officieuse pour sa capacité à garder un certain humour, même dans les situations les plus dramatiques. Il remplit également le rôle de chien de garde de la mission.  

Publié le 12.05.2022