MB&F et Reuge | MusicMachine 1 Reloaded
En 2013, MB&F a lancé ses collaborations avec des créateurs externes sur des projets qui sortent du cadre de la montre-bracelet: la MusicMachine 1 a ainsi inauguré la catégorie des «co-créations» et entraîné la marque au-delà de l’horlogerie miniaturisée. Il ne s’agissait pas d’un objet qui donne l’heure, mais d’une boîte à musique, créée avec Reuge, qui remettait en question tout ce que l’on croyait savoir sur les instruments du genre, du design à la production de la musique. La MusicMachine 1 intégrait tous les éléments traditionnellement présents dans une boîte à musique de haut de gamme, mais dans une configuration propre à MB&F, résolument contemporaine.
Les boîtes à musique mécaniques de haut de gamme ont de nombreux points communs avec leurs équivalents horlogers, au plan technique comme au plan esthétique, avec des finitions similaires. Pour la MusicMachine 1 Reloaded, l’énergie fournie par des ressorts hélicoïdaux est transférée par des rouages et la vitesse de déroulement est méticuleusement contrôlée, grâce à des régulateurs à air comparables à ceux des montres à répétition minute traditionnelles.
Pour façonner cette nouvelle création, Reuge s’est basée sur le design d’un vaisseau spatial futuriste proposé par MB&F et son fondateur Maximilian Büsser, un fan des grands films et séries de science-fiction. En collaboration avec Max Maertens, diplômé en design de l’ECAL (Ecole cantonale d’art de Lausanne), la maison horlogère a fait évoluer le design du vaisseau original de Xin Wang en reprenant judicieusement les caractéristiques essentielles des boîtes à musique, les claviers dûment accordés, les cylindres à picots, les mécanismes de remontage, les barillets, les régulateurs et un boîtier optimisé au plan acoustique.
La MusicMachine 1 Reloaded ne se contente pas de ressembler à un engin de film de science-fiction, trois des mélodies qu’elle joue sont directement extraites de classiques du genre.
Le cylindre de gauche joue le thème de Star Trek de Jerry Goldsmith, ainsi que le thème de La Guerre des étoiles et La Marche impériale de L’Empire contre-attaque, deux compositions du maître de la musique de film John Williams. Si les deux premiers morceaux sont des hymnes vibrants à l’héroïsme et à l’aventure, le dernier engage à se préparer au pire et à lever les boucliers car il annonce l’arrivée imminente du redoutable Dark Vador. La rock and roll attitude est parfaitement symbolisée par les trois mélodies du cylindre de droite: l’hymne pacifiste classique Imagine de John Lennon, le riff fantastique Smoke on the Water de Deep Purple et l’inoubliable message social Another Brick in the Wall de Pink Floyd.
De part et d’autre des leviers de remontage en forme d’hélices, on trouve des panneaux circulaires verticaux. Bien qu’ils ressemblent à des paraboles de radars permettant de naviguer à travers un champ d’astéroïdes ou à des générateurs de champs de force destinés à repousser les torpilles à protons ennemies, ce sont des régulateurs de vitesse pour les cylindres. Lorsqu’ils sont entièrement remontés, les ressorts de barillet ont tendance à faire tourner les cylindres plus vite que lorsqu’ils sont presque complètement déroulés. En compensation, les régulateurs à air circulaires produisent une résistance plus importante quand la rotation est rapide, plus faible quand elle lente, d’où une vitesse constante.
Réalisé en aluminium anodisé bleu, rouge ou noir, le fuselage raffiné de la MusicMachine 1 Reloaded amplifie le son transmis par la plaque vibrante en laiton logée à l’intérieur. Cette plaque véhicule également les vibrations le long des entretoises latérales incurvées et des patins d’atterrissage en forme d’outriggers en aluminium microbillé anodisé qui, pour leur part, transmettent les vibrations à la plate-forme d’atterrissage.