Développement de la chronométrie en Suisse
L'intérêt de la Suisse pour la chronométrie s'éveille pendant la seconde moitié du 19e siècle, d'abord dans les écoles d'horlogerie. Pour concurrencer les Etats-Unis et la Grande-Bretagne , la Suisse a besoin d’horlogers d’élite, formés scientifiquement, capables d’innover et d’industrialiser.
L'Ecole du Locle en particulier se concentre sur la précision. Son premier directeur, Julius Grossmann (dès 1868), est pionnier dans l'art et la méthode du réglage de précision. James Pellaton, célèbre pour ses tourbillons, dirige l'école de 1925 à 1939. Vers la fin du 19e siècle, la Suisse envoie ses chronomètres à l'Observatoire de Kew en Angleterre, haut lieu de la tradition chronométrique, et détrône petit à petit les montres anglaises. Lorsque la Première guerre mondiale éclate, la Grande-Bretagne, pourtant à la pointe de la chronométrie au cours du siècle précédent, utilise les chronomètres suisses pour assurer sa domination sur les mers. Pendant les années 1920-1930, les fabricants de chronomètres du Locle et de La Chaux-de-Fonds produisent les montres qui vont permettre à l'industrie horlogère suisse d'atteindre les meilleurs résultats auprès des observatoires du monde entier, de Kew-Teddington à Neuchâtel en passant par Hambourg, Besançon et Washington.