LA FABRICATION ET L'ASSEMBLAGE DU MOUVEMENT
Haute technologie et artisanat ne sont pas contradictoires dans la fabrication horlogère.
Les pièces les plus complexes d'un mouvement peuvent nécessiter plus de 50 opérations différentes. Certains composants mesurent moins de 0,05 millimètre, soit moins que l'épaisseur d'un cheveu. Selon les cas, les tolérances ne dépassent pas le micron (0,001 millimètre).
Les pièces sont d'abord découpées à l'aide de machines à commande numérique (étampage, fraisage). Les surfaces sont ensuite usinées (coupage, perçage, pointage, taraudage). Selon la finition voulue, certains composants sont travaillés dans les ateliers de décoration et de gravure où le travail manuel prend le relais grâce à des outils très spécifiques souvent conçus spécialement: burins, scies, limes, brunissoirs, cabrons, etc.
Ces finitions ne sont pas toujours toutes visibles, mais garantissent néanmoins un très haut niveau de qualité dans la plus pure tradition horlogère suisse: anglage, perlage, polissage, côtes de Genève, par exemple. Plusieurs semaines peuvent être nécessaires pour terminer la décoration d'un mouvement.
L'assemblage d'un mouvement mécanique exige une précision absolue. Il passe par le montage du remontoir, du rouage et de l'échappement puis, le cas échéant, par le mécanisme automatique et les mécanismes du chronographe et du calendrier. Chaque étape fait l'objet d'un réglage et d'un contrôle. Outre l'exigence d'une grande maîtrise pour le montage du balancier, de l'échappement et du rotor, le travail le plus délicat, qu'aucune machine ne peut réaliser avec les mêmes standards de qualité, réside dans le réglage de l'échappement, dont dépend la précision de la montre.
L'exigence de précision et de qualité est évidemment la même en ce qui concerne l'assemblage de mouvements électroniques, même si, par définition, les composants, les fonctions ainsi que le processus d'assemblage diffèrent (quartz, circuit intégré, moteur pas-à-pas, rouage, assemblage automatisé, etc.).